« Nous demandons la création d’une allocation d’études. »

Alors que les Présidents d’Université viennent de publier une tribune dans Le Monde du 19 septembre pour la mise en place d’une allocation d’études, nous constatons dans notre département du Nord que les étudiants font partie des plus touchés par la crise actuelle mais n’ont toujours aucun accès à un minimum social : une situation injuste et inacceptable.

Lors de la pandémie liée au Covid-21, notre Groupe de gauche avait déposé une motion en Conseil départemental du Nord du 15 février 2021 pour demander l’expérimentation d’une allocation jeunesse. En effet, les moins de 25 ans n’ont pas de filet de sécurité. Ils ont les mêmes devoirs en termes d’insertion et de travail mais pas les mêmes droits sociaux que les autres générations. Ils sont notamment exclus du RSA.

Il faut rappeler qu’entre 2002 et 2018, le taux de pauvreté des 18-29 ans a progressé en France de plus de 50 %. Pendant la crise sanitaire, la moitié des étudiants ont éprouvé des difficultés pour boucler leur budget alimentaire.

Depuis, la situation sociale des étudiants ne s’est pas améliorée. Elle s’est même aggravée en raison de l’inflation démesurée des prix des produits alimentaires (+ 21,3 % entre août 2021 et août 2023). Selon l’Observatoire de la vie étudiante (OVE), 56 % des étudiants déclarent rencontrer des difficultés financières au point de devoir réduire leur alimentation.

Preuve en est que les aides sociales ponctuelles débloquées ne suffisent pas. Il manque dans notre système de solidarité une mesure pérenne efficace pour lutter contre la pauvreté étudiante.

Nous le constatons dans notre département du Nord qui est l’un des plus jeunes de France, avec une population davantage précaire, des familles en moyenne moins favorisées et un nombre de boursiers sur critères sociaux supérieur.

Une allocation ne résoudrait pas tous les problèmes liés à la réussite des étudiants d’origine modeste mais permettrait déjà de lever certains obstacles financiers à la poursuite d’études dans de bonnes conditions et répondrait en partie à l’urgence sociale toujours plus frappante dans le milieu étudiant.

Didier MANIER

Président du Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen

Conseiller départemental du canton de Villeneuve d’Ascq

Bonne rentrée !

Bonne rentrée !

Le collège est une étape importante dans la vie de nos enfants. Le bien-être et l’épanouissement de tous au collège doivent être l’une des priorités du Département du Nord.

Ce dernier entretient, construit, reconstruit et réhabilite les établissements scolaires. C’est une mission essentielle les conditions de travail de l’ensemble de la communauté éducative. Il est donc important d’investir et d’accélérer les chantiers. Certains collèges en effet attendent toujours un calendrier pour leur rénovation.

L’action du département ne se réduit pas aux bâtiments des collèges. Elle concerne aussi les moyens de fonctionnement attribués aux établissements.

En 2015, la droite a divisé par deux les dotations pédagogiques versées aux établissements. Depuis, elles n’ont pas été revalorisées. Les collèges nordistes ont donc moins de moyens pour financer leurs activités citoyennes, culturelles et sportives.

Débloquer des crédits supplémentaires ne représenterait qu’un petit geste financier pour la majorité départementale sur un budget de plus de 3 milliards d’euros. Mais cela permettrait de soutenir davantage de projets dans l’ensemble de nos collèges.

Didier MANIER

Président du Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen

Bonne rentrée !

Aide au départ en vacances : le Nord doit agir !

Tribune de Didier Manier parue dans le magazine Nord infos – été 2023

Depuis plusieurs mois, l’inflation affecte le pouvoir d’achat. Selon l’Insee, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 14,8 % en un an. De nombreuses familles nordistes doivent renoncer à profiter d’un séjour, faute de moyens financiers. D’après le ministère de l’Education nationale, un enfant sur quatre ne part pas en vacances l’été.

Les vacances ne devraient pas être un luxe. Elles devraient être considérées comme essentielles au bien-être et à l’épanouissement des enfants. Les vacances éveillent la curiosité, favorisent l’ouverture au monde et jouent un rôle sur la réussite scolaire.

Dans le Pas-de-Calais, la majorité départementale de gauche a lancé une aide pour les jeunes qui souhaitent pouvoir partir en vacances en autonomie. 900 jeunes vont en bénéficier en 2023.

Nous souhaitons que notre département se mobilise lui-aussi, lance une aide pour les jeunes et soutienne davantage les structures associatives qui œuvrent pour le départ de tous en vacances.

Les « oubliés des vacances » ne doivent pas rester les oubliés du Département du Nord !

Didier MANIER

Président du Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen

Bonne rentrée !

Les « collaborateurs » du département méritent mieux !

Edito de Didier MANIER paru dans le magazine Nord info des mois de mars / avril / mai 2023. 

Le Département du Nord compte plus de 8 200 agents, 2 600 assistants familiaux et une centaine de métiers différents.

Certains métiers ont un degré élevé de pénibilité : agents d’exploitation des routes, travailleurs sociaux, assistants familiaux, techniciens, ouvriers et de service des collèges.

Cette pénibilité du travail est d’ailleurs très mal prise en compte dans la réforme des retraites qui impose aux agents du service public et à l’ensemble des salariés de travailler plus longtemps.

Le temps de travail est un sujet sensible au Département du Nord. Pour rappel, l’actuelle majorité a supprimé en 2016 6 jours et demi de congés aux agents sans négociation et sans contrepartie salariale !

Durant le mandat 2015-2021, 400 postes ont été supprimés et de nombreux départs à la retraite n’ont pas été remplacés.

L’ensemble des agents départementaux ont vu leur carrière être freinée avec des avancements d’échelons passés à la durée maximale.

Les recrutements par voie contractuelle se sont multipliés avec des contrats courts et précaires ce qui contribue au détricotage du statut de la fonction publique. Au Département du Nord, la proportion d’agents contractuels est passée de 1,2 % en 2015 à près de 10 % de l’effectif total en 2022.

Un service public départemental de qualité passe par des carrières attractives, des métiers reconnus, un vrai statut pour tous et une rémunération motivante : les « collaborateurs » méritent mieux !

Didier MANIER

Président du Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen