AGIR POUR LA SANTÉ, NOTRE BIEN LE PLUS PRÉCIEUX

La santé est notre bien le plus précieux mais le plus précaire comme le démontre la pandémie de la Covid. Nous devons tout faire pour améliorer l’état de santé de la population nordiste à chaque âge de la vie. Pour cela, il est nécessaire de favoriser un accès équitable à l’offre de soins et continuer à développer des actions de prévention.

Par ailleurs, les mauvais indicateurs de santé dans le Nord nous rappellent la nécessité absolue de conforter notre service public de santé sur l’ensemble des territoires. Nos Services de Prévention Santé sont le premier maillon de proximité. Ils permettent l’accès à la maîtrise de la fécondité, ils participent à la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et à la lutte contre les cancers féminins, contre l’obésité, ils jouent également un rôle dans la lutte contre les violences conjugales.

Mais préserver et améliorer l’état de santé de la population passe aussi par l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air, des sols. Les conséquences de notre environnement sur notre santé sont multiples.

FACILITER LA SORTIE DE CRISE SANITAIRE

Après l’urgence des premiers confinements où les Départements se sont révélés de puissants soutiens à la population face à l’épidémie, l’heure est à la mobilisation générale pour accélérer la campagne nationale de vaccination.

Entrevoir la sortie de crise constituera l’une des priorités du Département, bien conscient que les citoyens sont épuisés et abîmés par la restriction des libertés fondamentales et cette assignation à résidence. Aussi, nous nous engagerons à mettre en place les conditions optimales à une vaccination massive quand les doses arriveront enfin. Que ce soit en termes de logistique, de gestion de centres de vaccination supplémentaires, d’innovation vaccinale pour les personnes isolées, d’information et de communication, nous serons à la manœuvre pour faciliter l’accès à ce bien essentiel qu’est la santé.

Nous proposons de :

  • Mettre toute l’ingénierie, la logistique et les moyens humains du Département en ordre de marche pour atteindre une couverture vaccinale rapide.
  • Participer activement à la campagne de sensibilisation vaccinale en participant par exemple à la mise en place des ambassadeurs vaccinaux pour informer et guider les citoyens dans leur parcours de vaccination.
  • En lien avec l’Agence Régionale de Santé et les communes, nous nous mobiliserons pour la vaccination des personnes isolées avec la mise en place de vaccinobus.

LA SANTÉ AU CŒUR DE NOTRE QUOTIDIEN

Prendre part au pilotage des politiques de santé

Nous travaillerons sur le pilotage des questions de santé dans le territoire nordiste, associant fortement les élus locaux aux côtés de l’Etat, autour d’une approche dont le but est d’abord le maintien en bonne santé tout au long de la vie.
Le Département du Nord soutiendra les projets de contrats locaux de santé et s’y associera.
Dans ce cadre, nous renforcerons particulièrement notre action sur le sujet de la santé mentale. En effet, le Département du Nord, via ses services sociaux (protection de l’enfance, personnes âgées et handicapées, lutte contre les exclusions) a une connaissance fine des enjeux et des publics. Nous serons partie prenante du Projet Territorial de Santé Mentale (PTSM) et travaillerons en lien avec nos partenaires sur les déterminants sociaux, environnementaux et territoriaux de la santé mentale.

Renforcer nos Services de Prévention Santé (SPS)

Nous engagerons le recrutement de personnels supplémentaires (médecins et infirmiers) au sein des Services de Prévention Santé du Département afin d’accroître l’accompagnement des publics les plus précaires sur les territoires les plus fragiles : dépistage hépatites C/B et tuberculose, accompagnement santé individuel, mise à jour des vaccinations, accompagnement des conduites à risque (tabac, alcool etc).

Rouvrir des points de Protection Maternelle et Infantile dans les maternités nordistes

Dans les territoires prioritaires, nous réinstallerons des points PMI en maternités afin d’assurer le plus en amont, dès les premiers jours du nourrisson, le suivi mère-enfant, le repérage des situations de fragilité et la prévention des maltraitances.

Nous rehausserons également les crédits alloués à la Protection Maternelle et Infantile dans le Nord afin d’asseoir le rôle crucial que joue cette médecine préventive dans le repérage précoce de troubles éventuels mais également dans le développement des jeunes enfants et le soutien à la parentalité.

Conforter l’accès à la contraception et à l’IVG

Nous soutiendrons les associations qui agissent dans le domaine de la planification familiale et nous adopterons un plan départemental visant à réduire les inégalités d’accès à l’Interruption Volontaire de Grossesse. Nous lui fixerons 3 objectifs : mieux informer les femmes sur leurs droits, simplifier et améliorer le parcours d’accès à l’IVG, garantir cet accès sur tout le territoire.

Les droits relatifs à la vie affective et sexuelle doivent impérativement être connus des plus jeunes. Aussi, nous organiserons des campagnes de sensibilisation renforcées auprès des collégiennes et des collégiens nordistes (actions d’éducation à la vie affective, accès à la contraception et à l’IVG, prévention des Infections Sexuellement Transmissibles…)

Construire un Plan Départemental Sport Santé Bien-être

En matière de santé, chacun sait qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Tel est le sens de notre volonté d’agir pour le maintien en bonne santé tout au long de la vie. Nous travaillerons avec les partenaires du Département sur l’élaboration d’un nouveau schéma opérationnel qui priorise la notion de prévention.

Nous renforcerons notre partenariat avec les structures proposant du « sport santé », notamment en direction des publics cible du Département : les personnes en perte d’autonomie, les personnes en insertion, les enfants et jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance mais aussi, plus largement, les publics vulnérables ou disposant de faibles ressources financières.

Lutter contre la désertification médicale par le soutien à l’installation de maisons de santé et de centres de santé communaux et intercommunaux

Favorisons l’accès de tous aux soins médicaux ! Dans les zones aujourd’hui sous équipées, où les médecins généralistes et spécialistes viennent à manquer, nous contribuerons financièrement en investissement aux projets de créations de maisons de santé qui favorisent l’exercice collectif et pluridisciplinaire de la médecine libérale.

Nous insisterons sur le développement de structures publiques comme les centres de santé (directement gérés par une commune ou une intercommunalité). Les centres publics de santé permettent d’exercer la médecine sous un statut salarié et permettent également une offre de soins diversifiée pour le patient. Les centres publics de santé constituent une réponse de qualité en médecine ambulatoire. Nous prévoirons, dans le cahier des charges, la mise en place de gardes de nuit et de week-end, afin de permettre une prise en charge des patients en médecine de ville et de limiter le recours à l’hôpital aux urgences vitales.

Expérimenter le recrutement de médecins salariés

A l’image du Département du Pas-de-Calais, nous expérimenterons le recrutement de médecins salariés afin de lutter contre la désertification médicale. Il s’agit de proposer un contrat de travail aux médecins généralistes et de concentrer la gestion administrative au sein d’une unité centrale dédiée. La décharge des tâches administratives a pour objectif d’augmenter le temps médical disponible. Nos médecins salariés s’adresseront en priorité aux personnes âgées et peu mobiles avec la possibilité de consultations à domicile dans certains cas.

Agir en faveur de la médecine préventive, professionnelle et scolaire

Aujourd’hui, le Département du Nord ne compte plus aucun médecin préventeur et fait appel au Centre de Gestion pour les consultations des agents départementaux. Nous souhaitons reconstruire un service de médecine préventive au sein de l’institution départementale et engagerons des recrutements de médecins du travail à cet effet.

La médecine scolaire, si elle relève de l’Etat, nécessite d’être reconstituée coûte que coûte. Cet échelon de prévention sanitaire, dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités, constitue un maillon essentiel, accessible et de proximité pour le repérage de troubles et l’orientation vers des professionnels de santé adaptés. Nous défendrons, auprès du Ministère de l’Education Nationale, l’impérieuse nécessité de redonner des moyens à la médecine scolaire.

SE MOBILISER POUR LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE

L’air nordiste se classe parmi les moins respirables de France. L’ensemble des territoires sont concernés qu’ils soient ruraux, urbains ou périurbains. L’industrie, le chauffage résidentiel, le transport, et l’épandage d’engrais azotés dans les campagnes sont les principaux facteurs de pollution atmosphérique. Dans notre département, la qualité de l’air est un enjeu majeur. Tout comme les différentes composantes de la santé humaine : l’alimentation, les conditions de vie (logement), les conditions de travail.

Concrètement, quels sont les effets de la pollution sur la santé ? Qu’il s’agisse de l’évocation de perturbateurs endocriniens, de l’implication des pesticides dans certaines pathologies (cancers, maladies neurologiques, troubles de la reproduction…), les exemples pourraient se décliner à l’infini… A l’instar du cancer, certains effets liés à cette pollution sont différés dans le temps. Certains problèmes de santé peuvent, quant à eux, n’apparaître qu’à partir d’une certaine exposition tandis que d’autres effets sont possibles à de très faibles doses (perturbateurs endocriniens). C’est pourquoi, il est temps que le Département s’empare des enjeux de santé environnementale, par nature liés aux enjeux de santé humaine.

Développer un partenariat avec les associations de santé environnementale et établir en lien avec elles un plan d’action départemental

Nous accompagnerons financièrement les associations qui agissent dans le domaine de la santé environnementale afin de mieux informer les publics, les professionnels de santé et les travailleurs sociaux du département sur les enjeux liés à la santé environnementale.

Nous engagerons également un diagnostic de la situation en partenariat avec les acteurs associatifs afin de définir un plan d’action départemental en matière de santé environnementale.

Améliorer la qualité de l’air

La qualité de l’air dans le Nord est régulièrement pointée du doigt avec des épisodes de pollution récurrents qui impactent notre santé, et notamment celle des plus fragiles. L’action du Département doit être tournée vers l’objectif de réduction de la pollution de l’air, se traduisant à travers différentes politiques publiques : soutien aux mobilités alternatives, développement des pratiques agro-écologiques, politique de boisement et de renaturation, évolution des déplacements de l’administration, isolation thermique des bâtiments…

Nous renforcerons le partenariat entre le Département et ATMO Hauts-de-France afin d’améliorer la cartographie des sources de pollution et notamment en matière de particules fines.

Lutter contre les pesticides à l’échelle du Nord

Pour le Département, l’enjeu demeure d’encourager à la transformation du modèle agricole, à travers des politiques volontaristes et incitatives, s’inscrivant dans la transition écologique et sociale. C’est une question de santé publique pour les consommateurs comme pour les agriculteurs. C’est une question de solidarité avec la profession agricole encore trop dépendante de l’industrie chimique. C’est une question enfin de sauvegarde de l’environnement et de la biodiversité. Nous accompagnerons les agriculteurs qui le souhaitent dans leur transition vers des pratiques agroécologiques qui permettent notamment de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires.

Adopter la Charte d’engagement « Villes & Territoires sans perturbateurs endocriniens »

Nous signerons la Charte d’engagement « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens » qui aura pour conséquence de restreindre puis éliminer, à terme, l’usage des produits phytosanitaires et biocides qui contiennent des perturbateurs. Nous interdirons au sein de la restauration scolaire l’usage de matériels comportant des perturbateurs. Nous favoriserons l’information de la population sur cet enjeu de santé publique. Enfin, nous mettrons en place des critères d’éco conditionnalité éliminant progressivement les perturbateurs endocriniens dans les contrats et achats publics.

6 Départements en France se sont déjà inscrits dans cette démarche d’engagement qui s’articule autour de 5 domaines d’action : phytosanitaires, alimentation, formation des professionnels, marchés publics et information de la population.