RENFORCER NOS SERVICES PUBLICS DE PROXIMITÉ

Les services publics sont au cœur de notre pacte républicain. Les Nordistes comme l’ensemble des Français y sont profondément attachés. Malheureusement, les services publics n’ont pas été confortés durant ce quinquennat. Force est de le constater. Crise de l’hôpital, fermetures de trésoreries ou de bureaux de poste, démantèlement du statut de la fonction publique, désengagements de l’Etat, sous financement des collectivités territoriales, désertification, les services publics sont menacés et subissent une pression à réduire leurs dépenses à la portion congrue.

En zones rurales ou dans les quartiers populaires, les inégalités d’accès aux services publics continuent à s’aggraver. Le sentiment d’abandon est palpable. La dématérialisation à marche forcée des services publics se heurte à la fracture numérique, renforçant l’exclusion d’une part non négligeable de la population.

La crise sanitaire a d’ailleurs démontré la fragilisation dangereuse de nos services publics. Comme l’a souligné le Défenseur des droits à l’occasion de son rapport annuel d’activité publié en juin 2020, « les inégalités sociales et territoriales, les reculs des services publics déjà à l’œuvre ont été exacerbés » avec le confinement.

Défendre nos services publics de proximité est une exigence que nous portons haut.

Les services publics constituent une activité qui échappe à la règle du profit et de la rentabilité. Ils permettent de garantir des droits fondamentaux comme l’éducation ou la santé et fournissent des services essentiels comme l’assainissement ou le ramassage des déchets, la restauration scolaire, l’accueil des jeunes enfants ou encore des prestations sociales pour les publics les plus fragiles. Les services publics demeurent un secteur indispensable et doivent, à ce titre, être renforcés.

Nous voulons construire un Nord plus fort, un département où les services publics disposent de moyens suffisants pour fonctionner correctement. Après six années de restrictions budgétaires et près de 400 emplois supprimés, les services départementaux doivent retrouver de l’oxygène qu’il s’agisse des services sociaux départementaux, des équipes d’entretien des collèges ou encore du Service Départemental d’Incendie et de Secours du Nord.

Nos services publics doivent aussi continuer d’évoluer, de se moderniser et de s’adapter aux évolutions des usages et des besoins de la population nordiste.

Nous avons pour ambition de préparer l’avenir des services départementaux et de nos services publics de proximité. Le recours aux nouvelles technologies, par exemple, doit être considéré comme un outil supplémentaire au service des usagers ; pas comme un instrument de réduction des coûts.

Plusieurs chantiers prioritaires seront lancés durant ce mandat. Nous veillerons à la consolidation des effectifs statutaires au sein de nos services départementaux. Nous chercherons à accroître la visibilité et l’intégration de nos pôles dans les territoires. Nous travaillerons en partenariat sur la présence en zones rurales et dans les quartiers populaires des services publics postaux, de la sécurité sociale, de la caisse d’allocations familiales, de Pôle Emploi et de l’ensemble des organismes chargés d’une mission de service public. Enfin, nous agirons dans la concertation avec les communes, les associations et les acteurs économiques afin d’ouvrir complètement les services départementaux sur les problématiques locales et territoriales.

FAIRE CONFIANCE AUX COLLABORATEURS DU DÉPARTEMENT : UN NOUVEAU PROJET POUR L’ADMINISTRATION DÉPARTEMENTALE

Les agents départementaux ont une grande variété de profils, de parcours, de métiers et de compétences. Ils sont à l’image de la diversité des missions départementales : insertion, protection de l’enfance, prévention de la perte d’autonomie, entretien des collèges, voirie, équipements culturels… Chaque agent met ses compétences au service de la population nordiste afin d’offrir à chaque usager, où qu’il se trouve sur le territoire, un service public de qualité.

Depuis 2015, les relations entre les élus de la majorité départementale et les agents départementaux se caractérisent par une forme de défiance entretenue par des réorganisations brutales, des coupes sombres dans les effectifs et l’absence de véritable dialogue social avec les organisations syndicales.

Les agents départementaux ont trop souvent été considérés durant ce mandat comme une simple variable d’ajustement budgétaire. Le précédent DGS indiquait à la Gazette des communes en septembre 2015 juste après sa prise de poste : « le personnel, c’est 400 millions d’euros, si je réduis les coûts de 2 %, c’est déjà 8 millions d’économisés ».

Nous considérons de notre côté que les ressources humaines sont la véritable plus-value de notre collectivité de proximité chef de file des solidarités.

Notre conviction est que le renforcement de l’efficacité de l’administration départementale ne peut passer que par la construction d’un lien de confiance entre les élus et les agents départementaux. Nous instaurerons un dialogue social ouvert et engagerons un atelier de réflexion participatif sur le nouveau projet d’administration. Il s’agit de donner la parole aux agents de terrain, détenteurs d’une expertise et d’un savoir-faire spécifiques, et donc les plus à même de proposer des évolutions organisationnelles ou de pratiques professionnelles dans leur corps de métier.

Des chantiers sont à engager, en lien avec les représentants du personnel afin de garantir la transparence et l’équité pour les agents départementaux ainsi qu’une attractivité du Département du Nord en tant qu’employeur : déroulement de carrière, accompagnement des mobilités internes, critères du régime indemnitaire, égalité salariale femmes hommes, transparence des procédures de recrutement, plan de formation des agents, déprécarisation des contractuels, mise en œuvre du télétravail, partenariat plus fort avec le CNFPT.

Mieux prévenir les risques psycho-sociaux

Nous constatons dans cette période de crise une augmentation inquiétante des Risques Psycho-Sociaux (RPS). Le Baromètre sur « l’état psychologique, risques psycho-sociaux & épuisement des salariés français » signale, plusieurs mois après le premier confinement, un taux de détresse psychologique de 49%, soit 7% de plus qu’en mai 2020. 35% des salariés éprouvent de l’épuisement émotionnel. Un million de salariés sont en burn-out sévère.
Le risque est deux fois plus élevé pour les encadrants. Pourtant, il n’y a pas eu de véritable mobilisation ni de réponse à la détresse éprouvée par certains collaborateurs. C’est pourquoi, nous renforcerons les moyens dédiés au personnel départemental en matière de santé et de bien-être au travail. Au-delà de la période particulière que nous traversons, en lien avec la crise sanitaire, nous estimons indispensable de conduire un plan de prévention des risques psycho-sociaux au sein de notre collectivité.
Par ailleurs, nous enclencherons une réflexion collective sur le télétravail qui s’est généralisé ces derniers mois. Enfin, nous organiserons une concertation sur l’emménagement dans les nouveaux locaux du siège à Lille.

Lancer un Agenda social sur la carrière et la rémunération

Durant le mandat 2015-2021, les taux de promotion ont été divisés par deux. Un coup de frein énorme aux progressions de carrière au sein de la collectivité ! Si le Département du Nord veut demeurer un employeur attractif, il est indispensable de mettre fin à cette politique de blocage des carrières.

Un blocage particulièrement subi par les femmes. Le dernier rapport sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes au Département du Nord montre la persistance d’inégalités importantes. En effet, la promotion interne est largement favorable aux hommes, alors même qu’ils sont moins nombreux dans les effectifs départementaux.
En 2019, alors que les femmes représentent 71 % des agents promouvables, elles ne sont que 37 % à avoir été effectivement promues !

Concernant les rémunérations, une réflexion sur la réduction des écarts entre filières est nécessaire. Les filières sociale et administrative, particulièrement féminisées, proposent des régimes indemnitaires moins attractifs que la filière technique, majoritairement constituée d’hommes.
Les écarts de salaires sont particulièrement notables concernant les agents contractuels, ce qui appelle une vigilance accrue de notre collectivité.

Nous lancerons un Agenda social avec trois priorités : améliorer la gestion des carrières des agents (avancements de grade, promotions interne, mobilités internes), tendre vers la réduction des écarts indemnitaires selon les filières et renforcer l’égalité femmes hommes.

Nous proposerons aux organisations représentatives du personnel, un comité annuel « carrière et rémunération » permettant de négocier les critères internes d’avancement de grade et de promotion interne ainsi que les évolutions indemnitaires.

Mettre en œuvre une véritable Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences

Au cours du mandat 2015-2021, les effectifs ont connu des variations importantes, traduisant une stratégie RH guidée par une volonté de réduire les coûts. Les équivalents temps plein (ETP) sont passés de 7 776 en 2015 à 7 214 en 2018, soit une suppression de plus de 500 postes en seulement 3 ans.

Les conséquences de cette politique de restriction budgétaire et de compression de la masse salariale sont très concrètes : pression sur les agents, désorganisation des services départementaux, perte de sens au travail et dégradation du service public.

Avec près de 10 000 collaborateurs (assistants familiaux compris), le Département du Nord est l’un des plus gros employeurs publics de la région. Pourtant, il n’a aucun plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

Nous considérons que la mise en place d’un véritable pilotage des ressources humaines est nécessaire. Nous changerons de paradigme. Nous adopterons une gestion qualitative des ressources humaines qui réponde d’abord aux besoins des usagers mais aussi aux aspirations des agents.

La GPEC aura pour objectif d’identifier les besoins des services qui pourront nécessiter des recrutements supplémentaires et de prendre en considération les difficultés de recrutement sur certains postes, les demandes de mobilités internes, la pénibilité de certains emplois ainsi que les besoins de formation des agents.

Défendre le statut de la fonction publique territoriale et déprécariser les agents contractuels

Au cours du mandat 2015-2021, les embauches contractuelles ont augmenté pour atteindre 313 personnes, en moyenne, sur l’année 2020. La majorité des recrutements en CDD s’est effectuée sur des postes permanents alors même que le recours aux contractuels est strictement limité, a fortiori sur les postes permanents.

Ainsi, en octobre 2020, 482 personnes en CDD occupaient un emploi permanent au sein des services départementaux contre 84 en juillet 2016 (chiffre exceptionnellement bas suite au non-renouvellement de très nombreux contrats).

En lien avec le Centre de Gestion de la fonction publique territoriale du Nord chargé de l’organisation des concours, nous veillerons à ouvrir des postes en nombre suffisant afin de privilégier le recrutement titulaire et à limiter le recours aux contractuels qui ont un statut moins protecteur.

En outre, nous interviendrons pour déprécariser les agents contractuels. Entre 2015 et 2020, seuls 144 contractuels sur poste permanent ont été titularisés sur 5 ans contre 166 CDD titularisés sur seulement 2 ans en 2013 et 2014 avant le changement de majorité départementale. Nous agirons pour que les contractuels ne soient pas une simple variable d’ajustement des effectifs mais puissent être accompagnés et mener une carrière durable au sein des services départementaux.

Réduire la pression sur les équipes de l’Aide Sociale à l’Enfance

Suite aux mobilisations sociales des UTPAS et des équipes ASE et aux désengagements survenus depuis 2015, les Groupes SRC et CRCA ont demandé et obtenu en février 2019 la création d’une Mission d’information et d’Evaluation sur la politique de l’aide sociale à l’enfance. Nous en avons tiré plusieurs priorités dont la nécessité de consolider les effectifs des travailleurs sociaux, d’ancrer la culture de la coordination autour des besoins de l’enfant, de permettre aux professionnels de retrouver du sens à leur travail, d’avoir des temps collectifs d’analyse et de valoriser la bientraitance : reconnaître à la fois le travail quotidien, les compétences des équipes mais aussi les difficultés auxquelles elles sont confrontées.

Le nombre d’enfants et de familles accompagnés par chaque travailleur social devra être réduit par rapport à la pratique actuelle, afin de dégager davantage de temps pour l’accompagnement réel de terrain.

Consolider le statut des assistants familiaux

Le statut des assistants familiaux nécessite une véritable réforme nationale. Dans cette attente, nous agirons au Département du Nord. Face à la précarité de certaines situations, nous étudierons la rémunération de ces agents contractuels de droit public que sont les assistants familiaux. La question des indemnités sera également discutée. Ces indemnités sont à distinguer de la rémunération nette puisqu’elles sont destinées à l’entretien des enfants confiés (habillement, déplacement, nourriture, hygiène, loisirs).

Nous renforcerons les liens et les échanges entre assistants familiaux qui seront mieux intégrés dans l’équipe éducative.
Des moyens d’accompagnement supplémentaires seront débloqués avec des équipes mobiles pour intervenir, en cas de difficultés, au domicile des assistants familiaux. Des solutions de répit devront être trouvées.

Consolider les effectifs de la MDPH du Nord

Une Mission d’Information et d’Evaluation sur la MDPH du Nord a été demandée par les Groupes SRC et CRCA en avril 2018 suite à la fermeture de la MDPH afin de traiter 7 000 dossiers en attente.

La MDPH du Nord est à l’image de notre département avec une population plus fragile qu’ailleurs et des besoins d’accompagnement bien supérieurs à la moyenne nationale. Les chiffres du rapport le confirment :
– plus de 260 000 personnes en file active, soit 10 % de la population départementale
– une augmentation des demandes de 51 % entre 2012 et 2017.

Malgré de nouveaux recrutements au sein de la MDPH, il demeure un décalage avec les besoins. L’activité augmente significativement et les moyens humains n’augmentent que modérément.
Entre 2012 et 2018, le nombre d’ETP est passé de 183 à 202. Dans le même temps, le nombre de demandes traitées par agent est passé de 874 à 1103 sur la même période.

Les personnels de la MDPH du Nord, auditionnés par la MIE ont alerté sur le nouveau Système d’Information Tronc Commun. Ses nombreux dysfonctionnements informatiques bloquent l’avancée des dossiers et contribuent à atteindre le moral des agents. La politique du chiffre visant à réduire le stock de dossiers accumulés constitue également une source de souffrance au travail dans la mesure où cela s’inscrit dans une course sans fin (croissance des demandes, stagnation des moyens pour les traiter). Le sens du travail s’effrite de plus en plus, par la conjonction de deux phénomènes : une montée en charge de l’activité sans accroissement des moyens nécessaires d’une part, une omniprésence de l’outil informatique qui conduit à « gérer des dossiers », plutôt qu’à accompagner des usagers.

Ré-internaliser les missions d’entretien de nos collèges

La majorité départementale a choisi fin 2016 d’expérimenter l’externalisation de l’entretien dans les collèges du département. Le nombre d’agents titulaires en charge de cette mission a largement diminué : les Agents d’Entretien Polyvalents (anciennement « TOS ») étaient au nombre de 1 600 en 2006. Ils n’étaient plus que 1 200 en 2019.

L’externalisation de l’entretien dans les collèges pose aujourd’hui plusieurs difficultés en termes de qualité et de continuité du service public. Le volume d’heures dédié à l’entretien dans les collèges a fortement diminué, induisant une moindre qualité du service rendu, et à termes, une dégradation probable du bâti. Le fort turn-over des salariés de l’entreprise prestataire ne facilite pas la constitution de collectifs de travail stables, ni de relations avec la communauté éducative. Le cahier des charges des prestations conduit à rigidifier l’entretien dans les collèges. Les tâches sont cadrées et quantifiées, ce qui réduit très fortement la possibilité de polyvalence. Or la polyvalence des AEP permettait précisément d’assurer une maintenance régulière et complète du collège, plutôt qu’un entretien minimaliste et restreint. Par ailleurs, le travail des AEP durant les heures de cours des collégiens renforce la présence adulte au collège, tandis que les salariés du prestataire interviennent lorsque le collège n’accueille plus d’élèves.

Nous n’épouserons pas cette logique de privatisation des missions d’entretien de nos collèges, engagée par la majorité de droite. Moins disante sur le plan social, moins efficace par rapport à des agents statutaires qui connaissent leur lieu de travail, plus coûteuse sur le long terme, elle ne constitue pas une solution judicieuse. Nous devrons porter une attention particulière au phénomène de vieillissement de la profession, et dans ce cadre, travailler au recrutement de nouveaux AEP.

Le recours à des prestations privées d’entretien dans les collèges ne sera justifiée que pour renforcer les équipes ponctuellement, sur des accroissements temporaires d’activités.

GARANTIR DES SERVICES PUBLICS EN PROXIMITÉ ET DE QUALITÉ

Avec un territoire s’étendant du littoral aux bocages de l’Avesnois, en passant par les agglomérations de Lille, Valenciennes, Douai et Maubeuge, le Département se doit de garantir un accès le plus rapide et simple possible à l’ensemble de ses services en tout point de son territoire d’intervention. Qu’il réside en ville ou à la campagne, qu’il dispose ou non d’un véhicule, chaque habitant du Nord doit bénéficier de conditions égales d’accès à l’offre de service départementale. Nous maintiendrons l’organisation autour de 8 territoires : l’Avesnois, le Cambrésis, le Douaisis, la Flandre intérieure, le littoral dunkerquois, métropole Lille, métropole Roubaix-Tourcoing, et le Valenciennois. Chaque territoire disposera d’une Maison du Département Solidarités et d’une Maison du Département Développement territorial.

Renforcer la proximité avec les Nordistes avec les Maisons du Département

Nous développerons des Maisons du Département Solidarité et des Maisons du Département Développement Territorial pour ancrer les services publics départementaux au plus près des Nordistes et de leurs besoins.

Les Maisons du Département Solidarité (MDS) auront pour missions de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre sur leur territoire des politiques départementales de solidarité et de développement social : politiques dédiées à l’inclusion sociale et professionnelle, au soutien des enfants et des familles, des personnes âgées, en situation de handicap, en situation de vulnérabilité et aussi de politiques transversales à tout public relatives à la santé, au logement. Les MDS seront chargées d’accueillir le public au sein de leurs sites, de recueillir les besoins et les attentes des habitants, de les orienter, les accompagner, les conseiller et le cas échéant les protéger. Leur action se fera au plus près des Nordistes grâce au maintien des sites de proximité, actuelles UTPAS dont les effectifs seront consolidés en fonction des besoins.

Les Maisons du Département Développement Territorial permettront d’adapter les politiques départementales au contexte territorial et aux partenaires locaux.
Elles seront le point d’appui pour conduire la contractualisation avec les territoires. Elles suivront les domaines relatifs à la transition écologique, aux opérations concernant le patrimoine bâti et le patrimoine routier du Département, à l’aménagement et l’attractivité du territoire, à l’accompagnement des projets d’investissements des collectivités, en particulier les communes rurales. Elles seront également la « porte d’entrée » en matière d’ingénierie publique.

Enfin, nous continuerons de renforcer nos liens avec les Centres Communaux et Intercommunaux d’Action Sociale qui sont l’outil des communes pour mettre en œuvre l’aide sociale locale au profit des habitants. Par exemple, nous travaillerons avec les CCAS afin de mieux accompagner les personnes en situation de handicap qui souhaitent établir une demande auprès de la MDPH.

Poursuivre le déploiement des Bus France Services et des Maisons de Service aux Publics

Le Nord compte actuellement 14 Maisons de Services aux Publics et trois Bus France Services qui sillonnent les communes de l’Avesnois, du Douaisis et du Cambrésis. Nous proposerons une aide à l’investissement pour les nouvelles structures avec l’objectif de couvrir la diversité de nos territoires. Nous soutiendrons le dispositif des Bus France Services qui permet de tenir des permanences de services publics au plus près des Nordistes et notamment au cœur des villages.
Ce déploiement doit toujours être entendu comme un service supplémentaire par rapport à l’offre existante et non pas instrumentalisé comme un prétexte à fermer des services de l’Etat sur les territoires (CAF, Finances publiques, CARSAT, Pôle Emploi…)

AGIR POUR L’INCLUSION NUMÉRIQUE

Agir pour une couverture totale du territoire en très haut débit

Face à l’augmentation des besoins numériques des entreprises et des particuliers, nous avions créé dès 2014 le Syndicat Mixte de la Fibre 59/62 afin que le Département soit un acteur central dans le développement du très haut débit dans le Nord. Nous poursuivrons cet effort afin que l’intégralité du territoire soit couvert par la fibre fin décembre 2021.

La Fibre Numérique 5962 constitue le bras armé du Département du Nord, du Département du Pas-de-Calais et de la Région Hauts-de-France pour suivre les déploiements de Orange et de SFR dans les grandes agglomérations et conduire en propre un projet de déploiement sur le reste du territoire. Ce grand projet bi-départemental vise à créer un aménagement numérique du territoire équilibré et à ne pas laisser se créer une nouvelle fracture numérique entre les territoires.

Aujourd’hui, seule la fibre optique est capable de répondre aux nouveaux besoins de façon durable (une technologie pour les 50 prochaines années) et égalitaire (débits identiques pour tous).

Un département pilote contre la fracture numérique

Pour lutter contre l’illectronisme qui handicape dans la vie quotidienne autant que l’illettrisme, nous déploierons un nouveau dispositif d’accompagnement de nos publics victimes de la fracture numérique. Le très haut débit n’a pas de sens si une partie de la population n’est pas en mesure de s’approprier l’outil numérique.

Le Département du Nord se positionnera comme la collectivité pilote de la médiation numérique à travers un plan en 3 axes :
Permettre l’accès à internet en mettant à disposition connexion et équipements pour y accéder
Faire connaître l’offre existante, des abonnements internet aux lieux publics de connexion : les bibliothèques, les collèges et des sites d’actions sociales pourraient être ouverts au public à cette fin
Accompagner l’apprentissage des usages numériques à travers des ateliers ou des prises en charge ponctuelles

Toutes ces actions seront coordonnées à l’échelle du département, avec une mise en réseau de l’ensemble des acteurs de l’inclusion numérique.

GARANTIR NOTRE SÉCURITÉ ET CELLE DE NOS SAPEURS-POMPIERS

Nous souhaitons défendre un service public de secours le plus performant possible pour protéger au mieux notre population et notre territoire. Le SDIS du Nord fournit aujourd’hui un moyen de secours adapté en moins de 15 minutes pour 96 % des interventions. Mais nous devons prendre pleinement en compte les nouveaux risques qui se présentent : les risques liés au réchauffement climatique (canicule, érosion, sécheresse), les risques technologiques et industriels avec le précédent de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen et enfin le risque pandémique amplement révélé par la crise du Covid-19.

Garantir la performance du service public des secours

Garantir des secours performants est un enjeu vital. Nous nous engageons à fournir aux Nordistes des moyens de secours adaptés en moins de 15 minutes. Pour cela, nous maintiendrons le maillage actuel du territoire en ne fermant aucun centre de secours au cours de ce nouveau mandat.

Maintenir un niveau d’investissement ambitieux pour faire face aux nouveaux risques

Le SDIS doit maintenir un niveau d’investissement ambitieux pour offrir des conditions d’exercice satisfaisantes à nos sapeurs-pompiers mais également pour faire face à de nouveaux risques. Pour cela, nous poursuivrons à un rythme soutenu les réhabilitations des centres de secours. En parallèle, le renouvellement des matériels doit tenir compte des retours d’expériences en matière de risques technologiques à l’image de Lubrizol à Rouen mais également intégrer la question du changement climatique avec la multiplication des feux en milieux naturels ou en plein champ.

Reconnaitre l’engagement de nos sapeurs-pompiers

Depuis 2015, le climat social est lourd chez les pompiers du Nord. Le positionnement du Président Jean-René LECERF concernant les effectifs, trop nombreux selon lui, a contribué à ce climat tendu. Encore aujourd’hui, la colère gronde. 600 sapeurs-pompiers manifestaient à Tourcoing en octobre 2020 et chacun peut encore lire leurs revendications sur leurs véhicules lors des interventions.

Nous renouerons d’abord avec un dialogue social qui exige respect mutuel et bonne volonté, loin des coups de mentons et des propos méprisants. Nous revaloriserons la prime de feu tant attendue et pour laquelle le Gouvernement a tardé à agir.

Face à la recrudescence des agressions et des incivilités, nous serons systématiquement aux côtés et en soutien de nos sapeurs-pompiers qui en sont victimes. En parallèle, nous soutenons l’expérimentation des caméras individuelles afin de sécuriser les interventions du quotidien.

Les pompiers protègent et doivent en retour être protégés. Nous lancerons un nouveau plan de prévention des risques psycho-sociaux favorable à la santé physique et psychique des agents. Cette problématique engage l’employeur, responsable du bien-être et de la sécurité de ses personnels.

Consolider les effectifs de sapeurs-pompiers professionnels et relancer le volontariat

Nous veillerons au recrutement des sapeurs-pompiers professionnels. Nous engagerons en parallèle un chantier afin de valoriser l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires ; il en manque près de 450 aujourd’hui et notamment en zone rurale. Nous conclurons de nouvelles conventions avec les gros employeurs de notre territoire, collectivités comme entreprises privées.

Former les collégiens volontaires aux gestes de survie

Nous associerons le SDIS à la formation des collégiens aux gestes élémentaires de survie. Il s’agit d’un enjeu pour l’avenir : accroître l’efficacité des premiers secours et promouvoir l’entraide dans notre société.