Séance Plénière du 21 novembre 2022 – Assistants familiaux : des revalorisations minimales

Benjamin Caillieret est intervenu sur la mise en œuvre au Département du Nord de la loi Taquet sur les rémunérations des assistants familiaux. Désormais, les assistants familiaux ne pourront pas touchés moins qu’un SMIC pour l’accueil d’un premier enfant. Cependant, les revalorisations de salaires ne sont guère volontaristes pour l’ensemble de la profession…

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Monsieur le Président,

Chers collègues,

En préambule, nous trouvons dommageable que la rémunération des assistants familiaux n’ait pas fait l’objet de négociations avec les organisations syndicales : 0 dialogue social.

Sur le fond du sujet, la mise en œuvre de la loi TACQUET a permis de rétablir une forme de minimum légal.

En effet, désormais les ASSFAM seront payés au SMIC pour l’accueil du premier enfant.

Je dis bien minimum du minimum légal car les ASSFAM seront payés sur la base de 35h et non de 39h hebdomadaires. Or, nous savons que les ASS FAM peuvent quasiment faire leurs 35h sur un weekend !

Il s’agit donc d’une toute petite avancée pour les ASSFAM qui accueilleront un premier enfant.

Pour les assistants familiaux qui accueillent 3 et 4 enfants, les salaires sont justes maintenus.

D’autres Départements ont été plus volontaristes et ne se sont pas alignés sur le minimum légal. La Seine Saint Denis par exemple a revalorisé les salaires des ASSFAM à partir de deux enfants afin d’inciter la prise en charge de plus d’enfants pour faire face aux gros besoins d’accompagnement.

Au Département du Nord, l’application de la loi TACQUET n’a pas été l’occasion d’acter une hausse de salaires pour l’ensemble des professionnels qui sont confrontés comme tous les Français à l’augmentation des prix.

C’est pourquoi nous choisissons de nous abstenir sur ce rapport qui présente des avancées minimales.

Je vous remercie de votre écoute.

Aide Sociale à l’Enfance : pour des moyens à la hauteur des besoins !

Alors que la Défenseure des droits vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête indépendante sur la situation de l’aide sociale à l’enfance au Département du Nord, retrouver l’édito de Didier Manier paru dans le magazine Nord infos du mois de décembre 2022. 

La crise sanitaire a eu des conséquences sur la sécurité des enfants. Les appels au 119 pour signaler un enfant en danger ont enregistré une hausse de + 50% durant le 1er confinement.

Afin de soutenir les professionnels nordistes déjà confrontés avant la Covid-19 au manque de moyens sur le terrain, nous avions demandé la création en février 2019 d’une mission d’information sur la protection de l’enfance, compétence du Département du Nord.

Lors du dernier mandat, 700 places d’hébergement ont été supprimées dans les foyers. Dans le Nord, un éducateur doit suivre en moyenne 35 enfants contre 24 dans un département comme le Gers. Les démissions, droits de retrait et grèves des travailleurs sociaux en sous-effectif se sont multipliés.

Des moyens supplémentaires ont été annoncés en juin 2022. Ils sont attribués au compte-gouttes. La création de 150 places d’accueil est prévue pour l’ensemble du département. Or, sur le seul territoire de Roubaix-Tourcoing, 120 places sont manquantes et 180 sur le Valenciennois !

Face aux urgences, le Département du Nord doit se donner les moyens de protéger les enfants dignement.

Didier MANIER

Président du Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen