Solidarité avec le peuple ukrainien !

 

Didier MANIER s’est exprimé en ouverture de la Séance Plénière des 21 et 22 mars sur notre solidarité à l’égard du peuple ukrainien et la nécessaire mobilisation du Département du Nord pour les réfugiés et aux côtés des associations pour l’aide humanitaire aux populations restées sur place, victimes de ce conflit. 

Monsieur le Président, Chers collègues,

Depuis jeudi 24 février et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les déclarations se sont enchaînées pour condamner l’agression russe et appeler à la solidarité avec le peuple ukrainien.

C’est dans cet esprit Monsieur le Président que notre Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen avait déposé une motion d’urgence en soutien à l’Ukraine.

Nous devons en effet condamner l’acte odieux de Vladimir Poutine qui a décidé d’attaquer l’Ukraine, un pays souverain, libre, démocratique et j’ajouterai profondément européen.

Nous avons tous grandi avec des images de conflit et nous savons ce que la guerre signifie avec des drames qui restent inscrits dans l’histoire et nos mémoires.

Ces drames et ces pertes humaines sont aujourd’hui une réalité en Ukraine sur le sol européen.

Sur place, la situation humanitaire est chaque jour davantage préoccupante. Les bombardements de l’armée russe visent volontairement et délibérément des civils.

Des crimes de guerre se déroulent sous nos yeux à l’image de la destruction cruelle et barbare de la maternité de Marioupol.

L’agression militaire de Monsieur Poutine a déjà fait de trop nombreuses victimes. Elle a mis sur les routes de nombreux réfugiés.

D’après l’Organisation des Nations Unies, les civils ukrainiens sont déjà plus de 3 millions à avoir quitté leur pays pour échapper à la guerre dont la moitié sont des enfants. Ils ont vécu l’horreur de la guerre et ont besoin comme leur famille d’un accompagnement humanitaire, social et psychologique.

La guerre en Ukraine ne laisse personne indifférent.

Je veux souligner et saluer le grand élan de solidarité à l’égard du peuple ukrainien qui s’est exprimé en Europe, en France et dans notre Département du Nord.

De nombreuses associations se sont mobilisées et continuent de se mobiliser sur notre territoire, souvent avec l’appui des communes, pour agir et venir en aide à la population ukrainienne, celle qui a été déplacée mais celle aussi qui reste sur place.

Je pense par exemple à l’initiative du Groupe Secours Catastrophe Français dont le siège se situe à Villeneuve d’Ascq qui a déjà envoyé deux convois en Ukraine avec du matériel de secours pour les pompiers de la région de Lviv (26 tonnes) afin qu’ils puissent continuer de faire leur métier : des groupes électrogènes, des kits pour les brûlés, un drone de recherche de victimes et des médicaments, des couvertures de survie et de l’équipement d’urgence.

Les gestes de solidarité sont importants. Ils sont attendus. Les citoyens souhaitent aider le peuple ukrainien. C’est une obligation morale.

Notre Département du Nord prend naturellement sa part dans la mobilisation humanitaire pour l’Ukraine.

Nous nous félicitons du déblocage dans ce rapport d’une première aide de 150 000 euros qui sera versée au fonds d’action extérieure des collectivités territoriales.

Nous saluons également la mise à disposition de logements vacants pour accueillir dignement les familles de réfugiés avec une coordination pour meubler et équiper ces logements.

Notre Département du Nord doit être, comme il l’a toujours été, une terre d’accueil.

Nous devons travailler aux côtés de l’Etat, des associations, des communes, des bailleurs sociaux et de notre office départemental Partenord Habitat sur l’hébergement, l’accompagnement et l’inclusion sociale des familles de réfugiés ukrainiens.

Les conséquences de la guerre auront des effets durables. Le conflit risque malheureusement de durer. Le peuple ukrainien aura besoin d’une aide de long terme.

C’est pourquoi, nous souhaitons que le Département du Nord puisse être prêt à agir sur plusieurs priorités :

  • accompagner et soutenir financièrement les associations humanitaires nordistes qui mènent des actions de collectes, de dons et de convois de matériels ;
  • mettre en place une aide à la logistique pour l’aide alimentaire,
  • participer à la construction d’un dispositif d’accueil et d’accompagnement des réfugiés,
  • proposer dans nos PMI en lien avec l’hôpital public des consultations et un soutien psychologique aux enfants et à leurs familles.

Nous soutiendrons naturellement toutes les initiatives du Département du Nord en faveur de la population ukrainienne à commencer par cette délibération.

Je vous remercie de votre écoute.

Séance Plénière des 21 et 22 mars 2022 : la question d’actualité de Valérie CONSEIL

A l’occasion de la Séance Plénière des 21 et 22 mars, Valérie CONSEIL avait préparé une question d’actualité sur le soutien départemental au secteur de l’insertion par la culture : un réseau associatif qui lutte contre les exclusions en développant des projets culturels avec les publics en difficulté. 

« Monsieur le Président, Chers collègues,

Je vous ai adressé, Monsieur le Président, en date du 10 mars dernier un courrier faisant suite à l’alerte de partenaires du secteur de l’insertion.

En effet, les associations qui œuvrent dans le champ de l’insertion ont découvert en janvier, sans consultation préalable, le nouvel appel à projets insertion 2022-2025 qui devait se clôturer le 15 mars.

Cet appel à projet instaure de nouveaux axes et de nouvelles modalités de coopérations entre les acteurs, le cahier des charges et les objectifs de résultats y sont plus exigeant. Les barèmes de financement, en revanche, restent inchangés depuis plus de 6 ans. Enfin, le terme « Culture » a disparu de l’appel à projet. Le programme de médiation culturelle porté et co-financé par l’Insertion et la Culture semble ainsi remis en cause.
Vous le savez, le programme départemental de médiation culturelle du Nord a été un précurseur. Les structures associatives partenaires sont reconnues nationalement dans ce champ d’action. Il permet de raccrocher des allocataires très éloignés de l’emploi, de les valoriser à travers une pratique culturelle et de leur faire reprendre confiance en eux.
Devant de tels changements, les structures déploraient des délais de réponse à l’appel à projet trop courts pour concevoir des propositions adaptées aux nouvelles attentes. De nombreuses questions, notamment liées aux financements, restaient également sans réponse.

Déjà fragilisées par la Covid, l’inquiétude est donc grande au sein des associations d’insertion, d’autant que les décisions de renouvellement ou de cessation d’actions ne seront connues qu’en juin-juillet pour un conventionnement et un démarrage en septembre.

Monsieur le Président, quelle réponse rassurante pouvez-vous apporter à nos partenaires de l’insertion qui assurent un rôle moteur sur notre territoire du Nord ? »

Séance Plénière des 21 et 22 mars 2022 : la question d’actualité de Françoise MARTIN

Monsieur le Président, Chers collègues,

Vous avez inscrit à l’ordre du jour du Comité technique du 4 février dernier la réorganisation de la Direction Générale Adjointe Solidarité.

Malgré les demandes formulées par une large majorité d’organisations syndicales et relayées auprès de vous par notre Président de groupe, Didier Manier, vous avez refusé de retirer ce dossier de l’ordre du jour pour engager une large concertation avec les agents concernés.

Faute de quorum le 4 février dernier, vous avez fait le choix d’un passage en force lors d’un nouveau Comité technique convoqué au cœur des vacances d’hiver, le 14 février dernier.

Le jour de la Saint Valentin, les collaborateurs du Département s’attendaient à d’autres preuves d’amour.

Soyons clairs, les changements d’organisation ne sont pas un tabou pour nous.

Comme la majorité des agents de la DGA Solidarité, nous sommes soucieux de renforcer l’identification et la lisibilité du Département du Nord, d’améliorer l’accès aux droits des Nordistes, de simplifier certaines procédures administratives, d’accélérer certains circuits décisionnels pour plus de réactivité…

L’adaptabilité fait partie de la notion même de service public.

Pour autant, tout changement nécessite des objectifs clairs et partagés ainsi qu’une procédure transparente qui permette l’adhésion la plus large. Ce n’est malheureusement pas ce qui se dessine aujourd’hui.

Par ailleurs, nous sommes attachés à un service public départemental fort qui assure un accueil inconditionnel des Nordistes en situation de fragilité. Or, votre méthode, vos documents ne nous rassurent pas sur ce point.

Enfin, reste le calendrier à marche forcée que vous proposez avec une mise en œuvre du nouvel organigramme à la rentrée de septembre 2022 qui méconnait totalement la complexité et les subtilités de l’organisation du secteur social et médico-social.

Nous attirons votre attention sur les leçons qui doivent être tirées de la grande réorganisation de 2016 et qui ont laissé des traces. Les réorganisations et mobilités à marche forcée sont sources de souffrance, générateurs de risques psychosociaux, peuvent affaiblir le service public rendu et affecter l’attractivité même de notre collectivité.

Plus qu’une question, Monsieur le Président, c’est une alerte que les élus du groupe Socialiste, Républicain et Citoyen formulent en votre direction.

Nous vous exhortons à revoir votre calendrier pour engager une concertation réelle qui s’adresse à l’ensemble des agents, des organisations syndicales et des élus avec un objectif double : la qualité de vie au travail des agents du Département et l’amélioration du service public rendu aux Nordistes.